Lorsque je suis invité à donner un cours de Judo et on ne me demande pas de montrer les techniques que je préfère, j’aime souvent donner un cours à propos de l’importance technique et éducative du Judo.
Tout de suite je dis qu’on pratique la discipline la plus belle et la plus complète du monde. Après j’explique que le fait de considérer le Judo comme « beau » est tout à fait personnel – et par conséquent pas du tout objectif – parce que j’en suis totalement impliqué ; mais en ce qui concerne le caractère exhaustif du Judo, j’en suis vraiment convaincu.
Le Judo est né et s’est imposé parmi les écoles du Jujutsu en héritant leurs principes techniques : Atemi Waza, Nage Waza, Katame Waza. On ne doit pas penser aux techniques codifiées dans le Gokyo et sélectionnées pour le Newaza, mais aux autres centaines des techniques bien plus dangereuses, avec ou sans armes, qui n’ont jamais été introduites dans le Judo sportif.
En outre, un élément fondamental et unique de la didactique propre au Judo est sa finalité, à savoir la recherche de l’emploi le meilleur de l’énergie physique et spirituelle pour qu’on vive harmonieusement avec les autres et qu’on progresse avec eux.
C’est le grand patrimoine technique avec les grands principes moraux et sociaux appliqués pendant l’entraînement pour améliorer l’individu et, à travers de lui, la société qui rendent le Judo unique.
Quand j’affirme que le Judo Kodokan est la discipline la plus complète du monde, je ne suis pas en train de le comparer avec les autres arts martiaux sur le plan technique, qui d’ailleurs ne m’intéresse pas, mais sur un plan didactique : seul le Judo peut former des hommes et une société meilleurs.
Alfredo Vismara Hanshi Dai Nippon Butokukai
Traduzione di Andrea Lorenzo Covini
